Quatrième de couvertureSilence, à l’exception du moteur du camion qui roule depuis maintenant une quinzaine de minutes. Dave n’est vraiment pas rassuré. Une évasion tout seul, c’est déjà risqué, mais à quatre, ça confine au suicide, surtout avec un imbécile comme Jef… Heureusement, Éric écoute les consignes à la lettre. Et Loner est parfait : aucune hésitation, aucun doute, aucun faux mouvement. Normal, puisqu’il est l’architecte de cette évasion. Il n’a pas proféré trois mots depuis le début de l’opération il y a maintenant plus d’une heure… Dave tente de contrôler son angoisse. Allons, maintenant qu’ils se trouvent tous dans le conteneur, on peut dire qu’ils ont réussi, non ?… Ils sont quatre : David, Jef, Éric et Loner. Quatre criminels qui, habilement, se sont échappés de prison. Mais la police les a pris en chasse et les cerne de près. Alors ils décident de se cacher pour la nuit dans une villa isolée au nom étrange, Oniria… Et c’est sans aucun doute la pire décision de leur existence! | AboutTitre VO : Oniria Titre VF : " Auteur : Patrick Sénécal Éditeur : Alire Première Édition : 2004 Genre : Fantastique, Thriller Pages : 300 |
Mon avis
L’histoire débute, comme l’indique le résumé, avec les quatre compagnons de cellule qui sont cachés dans un camion qui s’éloigne tranquillement de la prison. On commence donc en pleine évasion, pas d’introduction qui nous permet de connaître les personnages. Au départ, j’ai eu l’impression que c’était Dave qui allait être le personnage principal, celui qui allait nous raconter l’histoire, mais non, ce n’est pas le cas. On passe d’un personnage à l’autre sans arrêt sans les connaître, juste ”garoché” comme ça, désolé du terme. Ça m’a pris un certain temps avant de m’y faire mais je dirais qu’au 1/3 du livre je m’y suis habituée.
C’est au moment où les quatre hommes sortent du camion qu’ils se rendent compte que le petit village où ils sont grouille de policiers qui les recherche, ils décident donc d’entrer dans une maison et de prendre en otages leur propriétaires le temps que la nuit passe et que les policiers cherchent ailleurs. Ils se mettent en route et finissent par choisir une grande villa un peu isolée, le choix est un hasard .. ou pas? Quoi qu’il en soit, ils vivront la pire nuit de leur vie, mais chaque chose en son temps. En entrant dans la villa, qu’elle n’est pas leur surprise d’être accueillis par une servante sexy qui a l’air plus amusée qu’effrayée, par un homme au sourire triste et ironique et sa femme qui semble trouvée leur présence ennuyante mais sans plus! Ils sentent déjà qu’il y a quelque chose qui cloche, mais ils n’ont pas encore visité le sous-sol..
Oniria est probablement le livre de Patrick Sénécal que j’ai le moins aimé (je n’ai lu pour l’instant que 5150 rue des ormes, Aliss, Malphas et Oniria) mais ce n’était pas mauvais pour autant. Je n’ai pas été particulièrement intriguée par l’histoire, et je n’ai pas ressenti cette obsession de connaître la suite comme dans ses autres livres. Toutefois, comme le livre ne fait que 300 pages, ça se lit très vite. Je n’ai pas non plus été impressionnée par les personnalités des personnages. J’aime m’attacher aux personnages, les comprendre, les adorer ou, au contraire, les détester. Ici, je n’ai rien ressenti, ils me laissent de marbre. Le seul qui est venu me chercher c’est Zorn, je l’ai trouvé drôle mais c’est simplement parce que dans ma tête c’est Orson Hodge (voir Beautés Désespérées). J’ai souvent tendance à associer des personnages de livre à des personnages de film/série télé parce que j’ai du mal à les imaginer concrètement et cette fois, c’est tombé sur ce cher Orson. Il faut dire que les répliques de Zorn sont dignes de celles d’Orson.
J’ai l’impression de ne vous parler que des points négatifs et pourtant j’ai bien aimé, ça reste un livre de Sénécal, et donc c’est spécial à souhait, on se pose des questions, on imagine mille et unes explications logiques alors qu’il n’y en a pas toujours et, à mon avis, ce sont de bons points. Et parlant de bons points, le meilleur de tous est sans aucun doute la fin, ah lala quelle fin!!! On m’avait prévenue que je resterais surprise mais jamais je n’aurais pu imaginer!