Quatrième de couvertureUn amour brûlant. Une perte dévastatrice, Lennie lutte pour trouver sa propre mélodie. Alors que Bailey, sa sœur, sa meilleure amie, vient de mourir, comment continuer ? A-t-elle le droit de plaire, elle aussi ? De désirer Toby ? D’être heureuse, sans Bailey ? Et comment ose-t-elle rire encore ? Parfois, il faut tout perdre pour se trouver… Un hymne à l’amour, à la vie, à la musique, à la nature et à l’écriture ! | AboutTitre VO : The sky is everywhere Titre VF : Le ciel est partout Auteur : Jandy Nelson Éditeur : Gallimard (Scripto) Première Édition : 2010 Genre : Romance, Contemporain Pages : 331 |
Mon avis
Avant même d’avoir ouvert le livre, j’avais une super bonne impression. La couverture est sublime et douce, le titre fait rêver et le thème du livre m’inspirait beaucoup. Les avis sur la blogo sont plutôt positifs et en librairie il arborait fièrement le sceau ”Coup de coeur Renaud-Bray” ce qui, généralement, est un très bon signe. Bref que d’attentes et je sais, les attentes tuent. C’est toujours là mon problème.
Je n’ai pas accroché dès les premières pages comme je l’espérais. Des noms nous sont lancés à la figure sans description et ça prend un bon moment avant de comprendre qui est qui. Par exemple, la première phrase est ”Manou se fait du souci pour moi”. Très bien, mais qui est-elle au juste? On comprend vite que c’est elle qui a la garde de Lennie et que c’est un membre de sa famille, mais on ne comprend qu’à la moitié du livre que c’est sa grand-mère. Ce n’est qu’un détail, mais c’est le genre de choses qui m’énervent.
Au moins, entre Lennie et moi, ça a cliqué assez rapidement. Je comprenais sa peine, j’avais envie de la prendre dans mes bras, jusqu’à ce que Toby arrive et le fasse à ma place. Là, ça s’est corsé. Au départ je me suis dit ”bah pourquoi pas, si ça leur fait du bien”, mais c’est vite devenu trop. Trop inutile à l’histoire, trop malsain, trop beurk. La vraie histoire d’amour de ce roman est magique, douce et pleine de vie. Quand Joe arrive, c’est comme s’il transportait le soleil avec lui. Il est tout simplement parfait et possède la joie de vivre qui pourra aider non seulement Lennie, mais toute sa famille à passer à travers cette épreuve. Alors l’histoire avec Toby, c’est comme si l’auteur avait seulement voulu pimenter un peu les choses en ajoutant un triangle amoureux qui n’en est même pas un. Je ne dis pas que je n’aime pas Toby, ce n’est pas le cas. Il a un petit quelque chose d’adorable et on sent bien qu’il souffre lui aussi. J’ai eu beaucoup d’empathie pour lui quand on en a appris un peu plus sur son histoire, mais en même temps, sa ”relation” avec Lennie m’a encore plus dégoutée. Je n’en dirai pas plus sinon ça serait de vous spoiler.
Un des plus gros point positif de ce roman : les personnages secondaires, la famille de Lennie. Sa famille est tout sauf normale. Leur maison est un bric à brac pleine de plantes et de tableaux étranges. Leur jardin et ses roses enchantées sont magiques et font rêver. Oncle Big avec ses joints, ses six mariages et ses insectes morts m’a fait rire. Il est attachant comme tout, un gros nounours dans un corps aux airs de gros dur. Manou est tout simplement adorable. La grand-mère excentrique que tout le monde aimerait avoir. Elle a un don pour les plantes et est obsédée par la couleur verte. Elle peint sans arrêt des femmes mi-humaine, mi-poisson dans toutes les teintes de vert inimaginable. On finit même par aimer Baily qu’on apprend à connaître au travers des poèmes laissés par Lennie un peu partout; sur la semelle d’un soulier, sur la branche d’un arbre, sur des partitions de musique laissé au vent, coincé sous une roche dans la forêt.
Même le décors est enchanteur. La forêt, la rivière, le sentier, les chutes secrètes.. tant de souvenirs qui hantent des endroits qu’on ne connaîtra jamais réellement, mais où on a l’impression d’avoir mis les pieds des tas de fois avec Lennie et Baily.
La fin était parfaite, mais je regrette de ne pas en savoir plus sur ”le gène de la bougeotte” et celles qui en sont atteinte.