Quatrième de couvertureUne cabane perdue dans les forêts du Maine. C'est là que Walden est abandonné par son père. À partir de maintenant, le garçon va devoir se débrouiller pour survivre dans les bois. Avec pour seule richesse quelques boîtes de conserve, un livre de Thoreau et une carabine. À la fin de chaque journée, Walden note son âge sur une écorce de rondin. Douze ans, sept mois et quatre jours, au moment ou commence son apprentissage pour le moins étrange... | AboutTitre VO : Douze ans, sept mois et onze jours Titre VF : ” Auteur : Lorris Murail Éditions : Pocket (PKJ) Première Édition : 2015 Genre : Thriller, Jeunesse Pages : 302 |
Mon avis
Je me suis lancée dans l'histoire sans trop d'attentes puisque le résumé est très vague et que j'évite généralement les chronique de thriller pour éviter les spoilers. D'emblée, j'ai détesté le père. Jack est un homme viril aux pensées arriérées : pour devenir un homme il faut avoir embrassée une femme, savoir chasser, avoir attraper un poisson de x taille, s'être soûlé, aimer le sport, etc. Or, Walden, douze ans, est loin de ressembler à son père. Il ne voit aucun intérêt à frapper une balle avec un bâton de bois. Il préfère de loin ses modèles réduits et son cube rubik. La journée où Jack abandonne son fils dans une vieille cabane au fond des bois pour qu'il deviennent enfin un homme en passant par les mêmes étapes que Thoreau, Walden n'a d'autres choix que de passer par dessus ses peurs et de sortir de sa zone de confort.
Ce qui est bien avec ce livre c'est qu'il joue vraiment sur des peurs ''classiques". Je n'avais qu'à me mettre à la place de Walden au même âge et je sentais ma poitrine se compresser sous la panique. Qui ne serait pas traumatisé d'être seul au fond des bois? Les bruits nocturnes, la noirceur, la solitude... tout est trop bien décrit pour qu'on ne ressente pas une pointe d'angoisse.
Ce que j'ai moins aimé, c'est que, logiquement, un enfant de douze ans seul en pleine forêt pendant des jours et des jours c'est long, très long. Le roman n'a beau faire que 300 pages, les 200 premières sont d'une lenteur extrême jusqu'à ce que tout déboule dans les 100 dernières.
Je dois avouer qu'il y a une meilleure explication à l'abandon de Walden que je ne le croyais, mais je n'ai pas non plus été convaincu. Je ne veux pas trop en dire, mais selon moi, le tout a dégénéré bien plus que nécessaire. Il aurait suffit de mieux gérer la situation. De plus, dès l'épilogue, j'avais deviné des choses. J'aurais préféré une plus grosse claque à la fin. D'ailleurs, quand les pièces du puzzle se sont mises en place, j'avais imaginé plus gros et plus surprenant que l'histoire réelle.
Toutefois, je dois dire que Walden m'a beaucoup plu, c'est grâce à lui si j'ai tenu bon. J'ai aimé sa personnalité, sa détermination et son courage dans toutes ces épreuves.