Quatrième de couvertureCroyez-le ou non, malgré les terribles événements qui ont perturbé la première semaine de cours, la session d’automne s’est poursuivie comme si de rien n’était au cégep de Malphas. On a même eu droit, au département de littérature, à un nouveau collègue, Michel Condé, qui a décidé de fonder un club de lecture. Je m’y suis aussitôt inscrit : quoi de mieux qu’une activité littéraire normale et tranquille pour oublier ce que j’ai vécu depuis mon arrivée à Saint-Trailouin ? Pourtant, au cours de ces dernières semaines, je n’ai pas arrêté de penser au mystère qui entoure Malphas et Rupert Archlax senior, l’homme qui est à l’origine du cégep, et c’est pourquoi j’ai décidé de reprendre mon enquête avec l’aide de Simon Gracq, qui ne demande pas mieux. Or, pendant que je cherche une façon de découvrir le lien qui semble unir Archlax senior à la vieille Fudd, une explication à l’odeur nauséabonde du cégep – encore plus persistante dans le local 1814 où le club de lecture se réunit – et ce qui se cache derrière la porte de métal dans le sous-sol du cégep, moi, Julien Sarkozy, j’ai de plus en plus la certitude que cette session, qui a si mal commencé, court maintenant à la catastrophe! | AboutTitre VO : Torture, luxure et lecture Titre VF : ” Auteur : Patrick Senécal Éditeur : Alire Première Édition : 2012 Genres : Fantastique, Horreur, Policier Pages : 498 |
Mon avis
J’ai tenu à relire le tome précédent pour être certaine de me rappeler tous les détails de l’enquête sur le mystérieux (et diabolique) cégep Malphas. J’ai bien fait parce qu’à mon avis il vaut mieux avoir tous les éléments en mains pour mener cette enquête sans queue ni tête avec notre cher Julien Sarkozy. Un personnage qui, d’ailleurs, m’avait bien manqué. Il a beau être complètement chiant (non mais il faut être honnête..), son cynisme est délectable. Qui n’a pas déjà pensé ce genre de choses? Ou rêvé de s’exprimer librement, de dire tout ce qui nous passe par la tête, même si ce n’est pas toujours ”politically correct”. Personnellement, lire Malphas me fait du bien. Malgré le côté enquête policière, danger, meurtres, monstres et magie noire, l’histoire est tellement teintée d’humour (noir, mais d’humour quand même) que ça reste tout léger et libérateur. Rare sont les romans qui me font rire à ce point, ça fait changement et c’est agréable à lire.
Mis à part Julien, j’ai été très heureuse de retrouver les autres personnages comme Poichaux, la personne la plus indécise de la planète, qui me fait beaucoup rire. Ou Limon, la ”schtroumpfette black”, qui est un bon vent d’air frais (et d’intelligence). Et surtout.. un personnage du roman Aliss du même auteur. Certains m’avaient dit qu’il s’agissait de Chess le Cheshire Cat, d’autres m’ont parlé de Charles le Lapin Blanc, qui justement était professeur.. mais il y a plus de possibilités puisque Aliss compte un nombre assez élevé de personnages. Je me suis creuser la tête pas possible pour trouver de qui il s’agissait et quelle surprise! Mais je n’en dis pas plus. :)
Quant à l’histoire, mis à part la suite logique des choses (ou pas, parce que la logique et Senécal ça fait deux), il y un élément important et nouveau : un club de lecture à Saint-Trailouin! Au départ, je vous avoue que j’ai trouvé un peu long et ennuyant le fait que l’histoire ne soit rythmée que par les rencontres banales du club.. jusqu’à ce que les rencontres ne deviennent plus si banales que ça..
J’ai beaucoup aimé connaître et comprendre la plupart des références de ce second tome, contrairement au premier. J’ai lu plusieurs des livres proposés par les membres du club de lecture alors j’avais l’impression d’en faire partie en quelque sorte. Merci mes professeurs du secondaire et du cégep, haha. Pour faire une parenthèse, pourquoi L’écume des jours, POURQUOI? Souvenirs pénibles d’une lecture obligatoire qui m’a frustrée au plus haut point. Je crois que je vais détester ce livre jusqu’à ma mort! Mais bon, grâce à ma prof, j’ai pu mieux comprendre Malphas. Désolé, je ne peux pas mentionner L’écume des jours de Boris Vian sans dire à quel point j’en garde un souvenir atroce. *Fin de la parenthèse*
…. Oh mon dieu! Je viens de comprendre Saint-Trailouin .. genre ”très loin”. Oh boy.. *part me cacher sous la table*