Quatrième de couvertureMiles Halter a seize ans et n’a pas l’impression d’avoir vécu. Assoiffé d’expériences, il décide de quitter le petit cocon familial pour partir loin, en Alabama au pensionnat de Culver Creek. Ce sera le lieu de tous les possibles. Et de toutes les premières fois. C’est là aussi, qu’il rencontre Alaska. La troublante, l’insaisissable et insoumise, drôle, intelligente et follement sexy, Alaska Young. | AboutTitre VO : Looking for Alaska Titre VF : Qui es-tu Alaska? Auteur : John Green Éditeur : Gallimard Jeunesse (Pôle Fiction) Première Édition : 2005 (VO) / 2007 (VF) Genre : Contemporain, Young Adult Pages : 402 |
Mon avis
Ça a assez mal commencé entre John Green et moi. Dès le départ, son style d’écriture, ou plutôt la traduction, m’a agacé. Certains passages ne sont pas clair et c’est sans compter les nombreuses expressions trop françaises pour mon vocabulaire qui rendait le tout moins ”réaliste”. Je me sens mal chaque fois que j’écris ça dans une chronique. Je n’ai rien contre les expressions d’ailleurs, c’est juste que, pour la petite québécoise que je suis, un ado qui dit ”putain” toutes les phrases, ça ne me dit rien du tout. C’est une des raisons pourquoi j’ai du mal à m’identifier aux personnages ou à les trouver réaliste. Bon, on s’entend que ce n’est certainement pas la seule et unique raison! Je peux tout de même passer outre un vocabulaire différent du miens, mais comment s’attacher à Miles? Je l’ai trouvé blasé, déprimant et un brin trop mollusque à mon goût. Il ne suffit que de deux minutes en compagnie de son colocataire Chip (dit ”le Colonel”) pour qu’il se transforme en son chien-chien de compagnie qui le suis à la trace sans jamais émettre son opinion ou remettre en doute les décisions que tous prennent pour lui. C’est le genre de personne que, dans la vraie vie, j’aurais tout de suite envie de secouer en disant ”Bouge toi!! Prend-toi en main, fait quelque chose mais bouuuuuge!!!” et c’est exactement ce que j’ai eu envie de crier à Miles tout au long de l’histoire. Quant à Alaska (il faut bien en parler, son nom est quand même dans le titre du livre..) j’ai eu beaucoup de mal à la cerner, mais ça c’est certainement voulu. Elle est à la fois intelligente, douce et souvent triste, on sent que la vie ne l’a pas épargnée et d’un autre côté, elle est pleine d’entrain, de folie, elle a ses convictions et est prête à tout pour les défendre, elle est impulsive et agit sans jamais se poser de question. Alaska, c’est Alaska. Elle est comme elle, à prendre ou à laisser. Au départ, je n’étais pas certaine de l’apprécier, je ne comprenais pas ses sautes d’humeur et sa double personnalité. Toutefois, je me suis vite rendu compte que c’est tout le mystère dont elle s’entoure qui l’a rendu justement si fascinante. On ne la connait jamais vraiment, on ne fait qu’effleurer la surface et on se doute que, caché en dessous, il y a bien plus que ce qu’elle veut bien laisser paraître. Elle apporte énormément au roman et le titre prend tout son sens.
D’accord, Alaska m’a donné une raison de ne pas abandonner ma lecture, mais l’histoire en sois ne m’a donné envie de continuer. Le livre est divisé en deux parties : ”Avant” et ”Après”. La partie ”Avant” ne raconte pas grand chose mis à part les conneries de Miles, Le Colonel, Takumi et Alaska. C’est-à-dire grosso modo boire en cachette, fumer en cachette et ne pas respecter le couvre-feu.. presque passionnant. Ce qui m’a réellement poussé à tourner les pages, ce sont les titres de chapitres. Chaque chapitre a comme titre un nombre du décompte de l”Avant” à l”Après”. Je me doutais qu’un événement majeur allait se produire mais quoi? J’ai malheureusement deviné trop vite quel serait cet événement, mais comme je n’avais pas la certitude que ma théorie était vraie, j’étais tout de même curieuse de me rendre jusque là. Une fois rendu à ce fameux événement, j’étais déjà assez avancé dans ma lecture pour avoir envie de me rendre jusqu’au bout.
Je sais que mon avis semble très négatif, pourtant je n’ai pas du tout détesté. J’ai juste été trop déçu probablement à cause de mes trop grandes attentes. J’ai esquissé quelques sourires mais je n’ai pas ri, je n’ai pas non plus pleuré et l’histoire ne pas vraiment touchée. J’ai quand même envie de découvrir les autres romans de John Green, mais ça sera certainement en VO.